L’intelligence artificielle, l’avocat et le juge

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Les algorithmes capables de donner sens à d’énormes quantités de données ont permis la « digitalisation du droit ». Cela a débouché sur des systèmes intelligents de justice prédictive et de gestion de l’information juridique. Comment les professionnels du droit, particulièrement les avocats et les juges, seront-ils impactés par cette révolution des données ? Le robot remplacera-t-il un jour le juriste ?

La robe et le robot

Les outils de gestion de l’information impacteront sûrement les professionnels du droit et les conditions économiques d’exercice de l’activité : robotisation des tâches routinières, réduction des besoins en personnels pour le recueil et l’analyse de la documentation, concentration des capacités de travail sur les activités à haute valeur ajoutée ou stratégique. L’impact sur les professions juridiques, en particulier les avocats, est certainement important et l’on peut accepter les prédictions de Richard Susskind sur ce sujet. Les tâches « routinières » peuvent être aisément assurées par des robots plutôt que par des humains.

Mais les transformations peuvent être plus profondes. Dans leur ouvrage consacré à l’avenir des professions juridiques, Richard et Daniel Susskind soutiennent que les transformations de la profession iront au-delà de la robotisation de tâches routinières et affecteront les activités créatrices. Cela signifie que des machines intelligentes peuvent désormais remplacer du travail humain à dimension cognitive et créative. Dans le même esprit, Antoine Garapon estime que les modèles d’intelligence artificielle dits legaltechs risquent de se substituer aux avocats qui restent attachés à un modèle archaïque et n’entrent pas dans un « modèle entrepreneurial ».

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This content has been updated on 10/13/2017 at 15 h 39 min.