Communiqué | Le Laboratoire de cyberjustice obtient 2,6M$ de subvention de la FCI pour soutenir la recherche en Intelligence Artificielle

2,6 M$ pour soutenir la recherche en cyberjustice & intelligence artificielle au Laboratoire de cyberjustice de Montréal

Le Gouvernement du Canada et le Gouvernement du Québec ont annoncé l’octroi d’un investissement majeur de 2,6M$ dans l’infrastructure de recherche du Laboratoire de cyberjustice de l’Université de Montréal et de l’Université McGill par le biais de la Fondation Canadienne de l’Innovation (FCI).


MONTRÉAL, le 11 décembre 2017 – Le prestigieux concours de la FCI «Fonds d’innovation 2017» vise à accélérer des activités de recherches et de développement technologiques initiées dans des secteurs prioritaires, comme celui de la Justice, au sein des Universités canadiennes.

Le Laboratoire de cyberjustice œuvre, sous la direction du Professeur Karim Benyekhlef, à l’amélioration de la Justice par les technologies. Depuis 2010, l’équipe multidisciplinaire du Laboratoire, qui se compose de 45 chercheurs en droit, psychologie, sciences de l’information ou encore informatique, évalue les incidences de l’introduction de la technologie dans les pratiques des acteurs judiciaires afin de développer une nouvelle génération de logiciels en code ouvert dédiés à l’amélioration de la justice. L’infrastructure de recherche du Laboratoire se compose de deux salles d’audience technologiques dédiées à la simulation de technologies, situées à l’Université de Montréal et l’Université McGill,, ainsi que d’un espace de développement logiciel.

Le financement de modernisation d’infrastructure accordé permettra à l’équipe du Professeur Benyekhlef d’accentuer ses recherches sur l’impact (1) de la virtualisation de la justice (2) et de l’utilisation, récente, des données massives et de l’intelligence artificielle dans le domaine de la justice.

  1. La virtualisation de la justice vise à dépasser la simple distribution dans l’espace des intervenants d’un procès ou d’une médiation, que permettent les moyens actuels de communication à distance (en particulier la visioconférence). L’acquisition de nouvelles technologies audiovisuelles de pointe et la création d’environnements virtuels va permettre aux chercheurs du Laboratoire de recréer des expériences de justice qui soient non seulement plus immersives, mais également à même de restituer, dans les communications à distance, le cadre symbolique nécessaire à l’administration de la justice afin d’assurer sa légitimité, son autorité, et par conséquent son effectivité. L’objectif est ici de bâtir un tribunal virtuel et immersif, hébergé dans l’infonuagique, qui sera accessible à tous les chercheurs et partenaires du Laboratoire de cyberjustice pour mener des expérimentations.
  2. La numérisation de l’ensemble des données utilisées dans le cadre d’un procès ou du règlement d’un conflit constitue le corollaire de la virtualisation de la justice. Les enjeux variés entourant l’hébergement, le traitement et la valorisation de ces données numériques sont au cœur de la révolution de l’intelligence artificielle pour la justice. Les nouveaux équipements financés par la FCI vont permettre aux chercheurs et partenaires nationaux et internationaux issus du milieu institutionnel, professionnel, industriel ou communautaire du Laboratoire de cyberjustice d’expérimenter la collecte et le traitement algorithmique des données judiciaires afin d’en maîtriser les nombreux effets dans le but de libérer son véritable potentiel au service de la justice.

Le large investissement de la FCI dans l’infrastructure de recherche du Laboratoire de cyberjustice va permettre de maintenir ses activités de recherche et son rayonnement international qui attirent les meilleurs chercheurs de plusieurs champs disciplinaires œuvrant dans le domaine de la modernisation de la justice, les professionnels du droit, les étudiants et les partenaires privés du monde entier. Le recours à ces technologies d’avant-garde contribuera au leadership mondial du Québec et du Canada dans le domaine de la cyberjustice et de l’exportation du savoir et des technologies d’intelligence artificielle.
Le directeur du Laboratoire de cyberjustice de Montréal, le Professeur Karim Benyekhlef, se réjouit que son équipe puisse bénéficier d’une infrastructure de recherche unique en son genre et continuer à mener des activités de recherche de pointe dans le domaine de la cyberjustice accompagner l’essor des technologies d’intelligence artificielle qui se traduira par une économie plus innovatrice et une croissance économique accrue.

Au sujet du Laboratoire de cyberjustice de Montréal

Le Laboratoire de cyberjustice, qui est hébergé à l’Université de Montréal, avec une salle satellite à l’Université McGill, est un centre inédit de réflexion et de créativité où les processus de justice sont modélisés et ré-imaginés. Spécialiste du règlement en ligne des conflits et de la modernisation de la justice par la numérisation et la mise en réseau, le Laboratoire de cyberjustice développe des plateformes et des logiciels qui facilitent le quotidien des justiciables et des professionnels du monde du droit et de la justice, notamment PARLe, l’interface de salle d’audience pour tenir des audiences sans papier et le greffe électronique.

– 30 –

Source:

Laboratoire de cyberjustice
Me Valentin Callipel, 514-343-6111, poste 2550
Valentin.Callipel@umontreal.ca

Ce contenu a été mis à jour le 10 juillet 2019 à 11 h 15 min.